Fashion week: THE END.

So badly, le fashion month est fini, la boucle est bouclée, reste plus qu'à décrypter les derniers shows, les plus attendus et les plus convoités de la capitale française.

La cape Lanvin

Le mélange des matières Lanvin

Colour block

Sans plus attendre, parlons de Lanvin pour commencer:

Du noir, beaucoup de noir, Albert Elbaz fait dans le minimaliste mais toujours chic avec ses robes au drapé intemporel.

La cape viendra encore réchauffer nos épaules l’hiver prochain. Puis on passe à la couleur, aux froufrous, aux mélanges de soie, de laine, le tout ceinturé. Du Lanvin sans trop de surprise, mais qui parvient quand même à nous mettre de bonne humeur.

Céline, le fameux slim

Céline, le manteau oversize

Du côté de Céline, on s’était presque habitué au style minimaliste, de la maison, style féminin, sans jamais rien qui dépasse, les coiffures toujours impeccables. Cette saison, bye bye la poneytail trop sage, bonjour le coiffé-décoiffé pour le côté rebelle. De plus, on notera l’univers masculin féminin qui me paraît flagrant, avec les manteaux oversize déboutonnés, les petits gilets avec col roulé, le mariage du haut féminin avec un pantalon bcp plus large, comme emprunté à son boyfriend… mariage aussi des matières tweed avec du cuir, On retiendra le slim en gabardine et cuir, très original.

YSL

Chez Yves Saint Laurent, Stefano Pilati a fait du très portable, de l’élégance pure, aux codes très britanniques au départ, puis s’inclinant vers le chic typique de la parisienne. On aime l’imprimé très Prince De Galles, le teddy aux manches oversizes, les boots cloutées, le blanc immaculé, la musique rock. Bref,qu'est qu'on n'aime pas dans tout ça?

JCDC

Jean-Charles de Castelbajac nous livre encore une fois la recette miracle qui marie le style et le fun. On ne se prend pas au sérieux avec les imprimés 101 dalmatiens, ces chapeaux cloches venus d'ailleurs, mariés à de l'imprimé écossais, imprimé phare de la saison prochaine décliné sur ce que l'on nommera la robe châle.

Sonia Rikiel

Petit bémol pour le défilé Sonia Rikiel à mon goût, car, si ça reste correct, il y a un manque de cohérence dans cette collection. L'esprit anglais est retranscrit par le tartan, l’imprimé écossais, Nathalie Rikiel signe ainsi une collection patchwork qui réhabilite pour une saison de plus l’imprimé jacquard, le colour block qui est déjà beaucoup vu… puis quelques silhouettes par ci par là qui en soit ne sont pas mal mais qui n’ont rien à voir avec l’esprit de la saison.

Alexander McQueen

Bonne surprise pour le défilé Alexander McQueen, avec des références à la nature et plus précisément aux oiseaux avec ces robes blanches immaculées, le plumage et la fourrure. Cela évoque pour moi (et peut-être rien que pour moi) une référence à l'histoire du Lac des Cygnes, encore plus d'actualité en ce moment avec le film Black Swan. En effet, le show démarre avec du plumage et des robes blanches qui se transforment peu à peu notamment avec ses sangles noires qui viennent emprisonner le buste du modèle pour l'esprit SM, et qui peu à peu se transforme en longue robe noire comme pour montrer la finalité de cette transformation, le passage de l'innocence à la perversité. 

Isabel Marant

Isabel Marant, c'est tout ce que j’aime porter, ça semble facile, ça donne du style, c’est abordable et ça nous parle, à nous commun des mortels. Ambiance très 80’s-90’s. Elle revisite la chemise et la veste en jean, le haut résille comme la saison précédente, le manteau oversize, la doudoune sans manche, les bottes à franges, notre cher bombardier est redynamisé, la petite robe mariée au gilet… c’est du grand classique (concernant les codes de la maison) mais ça marche.
Les robes, quant à elles, me rappelent quelques peu l’esprit de la maison Balmain.

Chanel

La jupe matelassée

Karl Lagerfeld pour Chanel nous fait voyager sur la lune, ou sur une terre étrangère, sans un brin de soleil, seulement du dark du dark again and again. Chanel semble aux antipodes de ceux à quoi on l’attendait. L’âme bourgeoise a presque disparue, créant une allure sombre, très boyish. Les petites vestes en tweed sont bien évidemment toujours de la partie, ainsi que les sacs matelassés, intemporels de la maison. Les godillots mixés à la petite veste en tweed sont justes divins. Les guêtres épousent le pantalon baggy, le blazer se fond dessous la petite veste en tweed, la jupe effet matelassé. Puis, par la suite nous revenons à un univers plus féminin, petits talons, chemise à col lavallière. Chanel ne nous décevra donc jamais, et le génie de Karl Lagerfeld en est pour beaucoup.

Louis Vuitton

Kate Moss, agent de la provocation et du glamour

En parlant de génie, en voici un autre, le dernier, un des meilleurs pour la fin: Marc Jacobs qui signe un show juste exceptionnel au sein de la maison Louis Vuitton. Nous avons pu le voir en direct ce qui retranscrivait d'autant plus l'ambiance très hitchkokienne, dans un hôtel où se croisent les femmes de chambres, les soubrettes montant dans un vieil ascenseur avec portier, le tout de nuit dans une ambiance à suspense.
Les casques sont officiers, la jupe se raccourcit d’un poil par rapport à la saison d’avant, s’arrêtant aux genoux. L’élégance, est mariée à la perversion, à la provocation du bas qui se marie à la sagesse du haut: col Claudine, coiffure impeccable (le head band bijou dont on raffole déjà) associé à un bas très sexy que ça soit les jupes ou les mini-shorts ou encore la culotte haute portée merveilleusement par une Kate Moss (et oui encore elle) en guest stars, qui clôture le défilé, une cigarette à la main (et pas seulement) jouant à fond le rôle de la provocation sous une série d’applaudissements.